L'émouvant mariage de Cindy et Charline à Périgueux
- Eva Cagin
- 13 août 2020
- 2 min de lecture
Mars 2019, frontière Cambodge-Laos. Avec Juliette, avec qui je voyage depuis deux mois, on passe la frontière en bus, et à pieds. On a été prévenues une paire de fois de la corruption qui régnait aux frontières des pays d'Asie du sud-est, et on comptait y résister - un peu, pour la forme. Au poste frontière, deux nanas sont assises, jouent aux cartes, discutent avec des gens, grand sourire aux lèvres.
Elle nous encouragent à nous joindre à elles : elles résistent à la corruption depuis le matin. Il est 16h, elles ont déjà motivées pas mal de personnes à tenir le coup, donc on s'assoit avec plaisir. Nous échangeons, avec tous les gens présents : nous resterons d'ailleurs tous les 9 ensemble, quelques jours. Charline et Cindy sont lumineuses, vivent à fond dans le moment présent, rient et ne se prennent pas la tête : j'accroche directement. On se sépare une dizaine de jours plus tard, après avoir partagé plein de choses (spoiler : ça allait du trek en scooter au Laos jusqu'à l'intox' alimentaire de l'une d'elle, si ça crée pas des liens !).
Quelques mois plus tard, toujours en contact grâce aux réseaux sociaux, elles m'annoncent qu'elles se marient et qu'elles aimeraient que je vienne immortaliser ça. Je saute de joie, accepte immédiatement, prends mes billets pour Périgueux (le covid m'aura forcée à les changer deux fois !). Le mariage a finalement lieu, et c'est un bonheur de les retrouver après un an sans s'être vues.
Je suis accueillie la veille, à bras ouverts, et immortalise tous les petits moments de la soirée. Une nuit courte - on a fêté nos retrouvailles - et me voilà à gambader joyeusement de la mairie à la salle de réception sous un grand soleil de midi pour immortaliser leur union, et la soirée. Le repas fut une réussite, les danses aussi, et je crois que peu de gens ont finalement fermé l’œil. C'était le premier mariage de la saison, et je n'aurais pas rêvé mieux pour me remettre en route (malgré le plein soleil et la lumière quasi-inexistante dans la mairie, mais ça, je m'adapte !) !
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